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Fonds vautours : Londres dit non à  l’exploitation des pays pauvres

Une nouvelle loi en Grande-Bretagne interdit les fonds d’investissements «vautours», qui réalisent des profits énormes en spéculant sur les dettes de pays pauvres. Le principe est simple: ces fonds achètent à  bas prix les créances de pays pauvres avant de se pourvoir en justice pour réclamer le remboursement de la totalité des sommes dà»es. Souvenez-vous: il y a quelques années, des pays occidentaux avaient dépensé des milliards de dollars à  annuler ou alléger les dettes de pays dits Pays Pauvres Très Endettés, ou PPTE, pour leur permettre de consacrer davantage de fonds à  des domaines tels que la santé publique ou l’éducation. Mais en 2007 une enquàªte diffusée au cours de Newsnight, une émission de la chaà®ne de télévision BBC2, avait révélé qu’un homme d’affaires américain, Michael Sheehan, profitait de cette initiative. Il s’est avéré en effet qu’il avait acheté des créances zambiennes datant des années 70, pour la somme (relativement) modeste de 3 millions de dollars. Après quoi, il avait menacé de paralyser l’économie de la Zambie en traà®nant en justice tous ceux qui conclueraient des transations avec le pays à  moins qu’ils ne lui versent préalablement 55 millions de dollars – soit l’équivalent du budget zambien consacré à  l’éducation. Il avait ensuite intenté un procès contre la Zambie devant les tribunaux britanniques, qui lui avait permis d’empocher… 15 millions de dollars. D’autres spéculateurs menaà§aient à  leur tour d’intenter des procès du màªme genre contre des PPTE, réclamant des milliards de dollars en remboursement de créances qu’ils avaient acheté à  des prix bien plus modestes. Les «vautours» avertissaient que s’ils ne recevaient pas leur argent ils poursuivraient en justice quiconque aurait des relations commerciales avec les pays concernés, ce qui aurait eu pour effet de paralyser leur commerce extérieur et de les pousser à  la faillite. Un autre fonds s’est vu octroyer 12 millions de dollars par un tribunal britannique à  la fin de l’an dernier, en remboursement de créances qui lui avaient coà»té moins d’un centième de cette somme. La situation était urgente… Image: revue-pyrenees.com.  More…

Message received by Covalence | Country: Liberia, Zambia | Source: Le Phare/MCN, via mediacongo.net | Correspondent: Jean Marie Bolika Lokumbo; Initiative Locale pour le Développement Intégré

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