Skip to content

RD Congo : Le pillage des ressources reste le moteur du conflit dans l’Est

081121_groupesarmescongo.jpg« Tant qu’il y aura des acheteurs occidentaux pràªts à  participer à  ce commerce, directement ou indirectement, avec des groupes responsables de graves atteintes aux droits de l’homme, les groupes armés n’auront aucune raison de déposer les armes », commente Global Witnes, l’ONG Britannique. Global Witness dénonce les agendas économiques des sociétés occidentales et celles de la Sous Région africaines qui tirent les avantages économiques associés à  la guerre dans cette région et qui restent l’un des motifs clés des parties belligérantes. Alors que la crise humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) s’aggrave, Global Witness demande que des efforts de paix internationaux soient consacrés de toute urgence au rôle du commerce des ressources naturelles dans le conflit.

L’ONG britannique Global Witness donne quelques indications pertinentes sur « la guerre de l’Est », en réponse à  des questions précises. Qu’en est-il au juste ? Pourquoi tarde-t-on, après tant d’années de conflits armés, à  neutraliser tous les mouvements rebelles qui opèrent allègrement dans l’Est de la RDC ? Qui entretient tous ces groupes armés ? Y a-t-il un bras séculier ?

« Le pillage des ressources reste le moteur du conflit dans l’Est de la RDC », affirme sans détours l’ONG. L’attention internationale de haut niveau que recueillent les événements récents est bienvenue. Mais, les initiatives diplomatiques à  courte échéance n’engendreront une paix durable que si l’on s’emploie à  résoudre les causes sous-jacentes du conflit. Les avantages économiques associés à  la guerre dans cette région restent l’un des motifs clés des parties belligérantes.

Le Nord et le Sud-Kivu, sont des provinces riches en minerais, notamment en cassitérite (minerai d’étain), en or et en coltan. Selon l’Ong britannique, le commerce des minerais sous-tend la guerre depuis 1998. La quasi-totalité de principaux groupes armés impliqués dans le conflit, ainsi que des soldats de l’armée congolaise nationale, font le commerce de ces minerais de manière illégale depuis des années, dans la plus totale.

La situation actuelle dans l’Est de la RDC illustre le fait que l’on ne s’attaque pas, à  l’échelle internationale, aux liens entre le conflit armé et le commerce mondial des ressources naturelles.

A ce propos, Global Witnes rappelle le rôle des matières premières (diamants, bois, cacao) dans la poursuite des conflits en Afrique et en Asie du Sud-Est. Global Witness préconise l’élaboration par le Secrétaire général des Nations unies d’un rapport sur les ressources naturelles et les conflits, démarche qui constituerait une première étape vers l’instauration d’une stratégie internationale plus énergique. La nouveauté réside dans la faà§on dont des groupes armés parviennent à  s’immiscer dans un marché mondialisé des ressources ‘pillables’ encouragé à  la fois par le monde occidental et oriental.

Message received by Covalence | Country: Angola | Source: Global Witness | Correspondent: Barthélémy Kilosho, FULDEP

 

 

Back To Top