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Cameroun : Relance du secteur minier et les inquiétudes des ONG

080918_mining.jpgLes américaines Geovic et Hydromine dans l’exploitation du cobalt, de la bauxite, nickel et manganèse; l’australienne Sundance Ressources Ltd dans l’exploitation du fer; la Sud-coréenne C&K Mining et la sud-africaine Africa Aura dans l’exploitation de l’or. Le secteur des mines est en train de se transformer, avec le développement de plusieurs gros projets d’extraction industrielle. “De deux permis de recherche délivrés en 2003, ils sont passés à  53 permis en 2008. Il y a un mouvement important dans le secteur minier notamment l’adoption d’un nouveau code minier et un meilleur recensement du potentiel géologique et minier du pays. Pour l’instant, seuls l’or et le diamant sont exploités, de manière artisanale ou plus souvent informelle. En 2009, la situation changera: la société Geovic, commencera l’exploitation d’un des plus gros gisements du monde de cobalt, de nickel et de manganèse près de Lomié (Est). Elle compte extraire 4.000 tonnes de cobalt et 5.000 tonnes de nickel par an dans un premier temps, pour doubler ensuite la production. En 2011, l’entreprise australienne Sundance Resources Ltd, avec sa filiale camerounaise Cam Iron, lancera de gigantesques travaux afin d’exploiter le fer de Mbalam (Sud), dont les réserves sont estimées à  plus de 800.000 tonnes. Une ligne de chemin de fer de 400 km doit àªtre créée. A Minim Martap et à  Ngaoundal (Nord du Cameroun), deux énormes gisements de bauxite, pour l’instant explorés par une petite société américaine, Hydromine, feront probablement aussi l’objet d’un projet industriel dans les années à  venir. Un gros gisement de diamants à  Mobilong (Est) devrait àªtre bientôt exploité par le Coréen C & K Mining, en association avec le Capam, tandis que le sud-africain Africa Aura explore depuis deux ans l’or de la région de Batouri (Est). Le secteur des mines représente aujourd’hui la plus grande perspective d’investissements pour le Cameroun: plus de dix milliards de dollars. Cependant, ces développements industriels suscitent cependant des inquiétudes. “Les contrats sont-ils bien négociés?”, se demande le responsable des ONG et de la société civile, rappelant, sous couvert de l’anonymat, le niveau élevé de corruption au Cameroun. “Il faut s’assurer que l’Etat n’est pas perdant dans le deal avec les opérateurs privés, comme à§a semble àªtre le cas avec l’exploitation pétrolière, o๠il participe seulement à  11% dans le capital des compagnies, contre 87% au Nigeria par exemple”, ajoutent ces responsables. Tout n’est pas clair dans le projet de Geovic, à  Lomié, soulignent-t-ils également. La population se demande “quel développement le projet va lui apporter, quelles conséquences l’utilisation de produits chimiques pour traiter le cobalt aura sur sa santé et sur l’environnement.” A Mobilong, les mineurs qui extraient le diamant de manière artisanale sont inquiets: “ils ont peur d’àªtre délogés par C & K Mining lorsque l’exploitation commencera. Ni le Camap, ni C & K ne les ont informés de la manière dont les choses vont se passer”, rapporte un chargé de mission du Centre pour l’environnement et le développement (CED). “C & K Mining exploite depuis au moins deux ans l’or de Betare Oya (Est), mais on ne sait rien sur les volumes qu’ils extraient et expédient immédiatement en Corée”, selon les ONG.  Image source: aa.ecn.cz.

Message received by Covalence | Country: Cameroon | Company: Geovic, Hydromine, Sundance Resources, C & K Mining, Africa Aura | Source: Afrique centrale Info | Correspondent: Barthélémy Kilosho, FULDEP

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