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Mines et contrats léonins au Katanga : des maffieux gagnent des millions d’euros

070608_minekatanga.jpgLes nouveaux investisseurs miniers empochent des millions d’euros au Congo… sans avoir produit un seul gramme de cuivre ou de cobalt ! Ou se préparent à  àªtre repris par un des grands groupes miniers qui s’affrontent à  couteaux tirés. Le Katanga est-il révélateur des enjeux miniers portés par la hausse des matières premières ? Assistons-nous à  une version plus raffinée du pillage des richesses naturelles au Congo ? la presente enquete independante sur le scandale minier au Katanga est révelatrice.Le prix du cuivre a quadruplé depuis l’an 2000. Quant au cobalt, màªme si son cours est retombé, il reste supérieur à  celui affiché au tournant du siècle passé. Mais ce sont surtout les métaux rares comme le bismuth, l’iridium, le ruthénium, le rhodium, le molydenum, le rhénium, le germanium et d’autres minéraux spéciaux – sur lesquels les acteurs miniers au Congo se font très discrets –, qui grimpent en flèche sur les marchés mondiaux. C’est que les fibres acryliques ne seraient rien sans le germanium, par exemple. Et nous avons besoin du rhénium comme catalyseur pour obtenir une essence sans plomb. Bref, l’industrie de pointe, de l’aérospatiale à  la médecine, ne peut se passer de ces matières premières. Dans les années 1980 et 1990, le secteur minier ne présentait aucun attrait pour les investisseurs. Aucun ne semblait réaliser que cette activité de «la vieille économie par excellence» alimentait pourtant le boom des dotcom. Le vent a tourné. Et les grands groupes miniers se repositionnent par fusions et rachats. L’action de l’australien Rio Tinto, troisième groupe minier au monde, a été bousculée ces dernières semaines suite à  des rumeurs sur une éventuelle reprise par son rival BHP Billiton, le géant austro-britannique du secteur minier. Des mouvements similaires de rachat et de reprises se manifestent dans la province cuprifère du Katanga au Congo. Une province révélatrice des enjeux portés par la hausse des matières premières. Voici un an, le canadien First Quantum Minerais avait lancé et réussi une OPA sur Adastra Minerals, qui avait obtenu en 1997 un site de rejets miniers exploitables pendant 40 ans à  Kolwezi… Si au début des années 1990, les grands groupes miniers (Anglo American, Phelps Dodge, BHP, Rio Tinto, Billiton) affectaient à  l’Afrique moins de 5 % de leurs moyens pour l’exploration minière, moins de dix ans plus tard, le pourcentage passait à  17 % du total mondial. En cause : la flambée des prix des matières premières. A l’époque, la préférence des majors s’était toutefois d’abord portée sur l’exploitation en Amérique du Nord et du Sud, dans le Sud-est asiatique et en Australie. Car malgré un intéràªt pour les trésors du sous-sol congolais, les géants miniers cotés ne pouvaient – résultats trimestriels obligent – se permettre des aventures dans l’environnement chaotique et corrompu du Congo (une situation qui posait manifestement moins de problèmes aux Chinois et aux Indiens). Dans l’attente de jours meilleurs, les géants ont donc laissé à  de nouveaux venus dans l’exploitation minière le soin de garder les mines katangaises «au chaud». Mais depuis les dernières élections congolaises, certains espèrent que ces jours meilleurs sont enfin arrivés et manifestent leur intéràªt : BHP Billiton, Anglo American et Rio Tinto viennent d’ouvrir un bureau au Congo. > Continue

Message received by Covalence | Country: Democratic Republic of Congo | Company: Rio Tinto, BHP Billiton, First Quantum Minerals, Anglo American, Phelps Dodge, Nikanor, Katanga Mining Limited, Camec, Freeport McMoRan | Source: Le Potentiel, via mediacongo.net | Correspondent: Jean Marie Bolika Lokumbo; INITIATIVE LOCALE POUR LE DEVELOPPEMENT INTEGRE

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